Regard critique sur l'évaluation

*Ce billet est un travail universitaire réalisé dans le cadre du cours DDM3600 - Stage d'enseignement 3 : intervention pédagogique et développement professionnel.

Retour sur le stage 3 et l'évaluation

 

Avant d'entreprendre mon stage 3, mes impressions sur l'évaluation des apprentissages étaient plutôt mitigées. Je me sentais inconfortable dans ce que j'ai appris pendant le cours FPE4511, parce que mon style d'enseignement est plutôt indirect et que ça correspond peu au style papier-crayon des méthodes d'évaluation qu'on enseigne à l'université. Je suis entrée à l'école Saint-Simon-Apôtre en pleine quête d'identité, coincée entre ce que je suis et ce que l'université attend de moi.

 

Avec mon enseignante-associée, j'ai découvert une approche tout autre que celle qui nous est montrée dans le cours de FPE4511. Une approche beaucoup plus centrée sur l'élève et sur le développement de compétences que sur la maîtrise des connaissances. Et là-dedans, je me suis sentie bien.

 

J'ai fait des lectures interactives pour évaluer les composantes de la compétence en lecture, des entretiens individuels en mathématiques et en écriture, de l'observation pour évaluer la compétence orale, etc. Chaque fois, c'était pour évaluer ce que les élèves sont capables de faire (ou de mobiliser) plutôt que d'évaluer ce s'ils savent.

 

Jai eu un coup de coeur pour ces méthodes qui m'ont permis de connaître rapidement chacun de mes élèves, de les comprendre, de saisir leur personnalité et de voir exactement où ils en étaient dans le développement de leurs compétences. Les situations d'évaluation étaient signifiantes, spontanées et réelles. À aucun moment, j'ai senti que la "prestation" des élèves était influencée par la pression de se savoir "évalué", comme s'ils faisaient un examen papier-crayon ou un exposé oral devant la classe.

 

Je continue toutefois de penser que l'évaluation est une tâche teintée de subjectivité; peut-être même davantage dans le cas des entretiens individuels, puisque les propos de l'élève qui répond verbalement sont beaucoup plus nuancés que ce qu'il aurait mis par écrit. Ces nuances font en sorte que les élèves se balancent parfois entre deux échelles et que l'enseignant doit trancher pour l'envoyer d'un côté ou de l'autre.

 

Je continue également de croire que le cours FPE4511 m'a rendue plus critique face aux instruments de mesure en évaluation. Pendant mon stage, j'ai parfois pris la décision de mesurer le niveau d'acquisition de mes élèves à l'aide de matériel existant. Le fait d'avoir été préparée pendant le cours m'a aidée à choisir les activités qui répondaient le mieux à mes besoins pour évaluer.

 

En conclusion, je dirais donc que mon passage à Saint-Simon-Apôtre a permis d'équilibrer mes perceptions face à l'évaluation. D'une part, le stage m'a aidée à confirmer les conceptions que j'avais suite au cours. D'un autre côté, j'ai découvert de nouvelles manières d'évaluer qui sont plus proche de ma personnalité tout en ayant autant de valeur que les examens traditionnels. Et j'ai pu voir que dans la réalité, les deux approches se vivent en complémentaires et que les entretiens servent à préparer les élèves aux inévitables examens écrits du ministère. 

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Commentaires: 1
  • #1

    Hélène Meunier (samedi, 28 janvier 2017 15:59)

    Point de vue intéressant!