Les intelligences multiples

*Ce billet est un travail universitaire réalisé dans le cadre du cours FPE2150 - Fondements de l’éducation.

Cette semaine, j'ai écouté quelques conférences sur l'éducation sur Youtube, dont la plupart ont été présentée dans des colloques TED un peu partout autour du monde. Il y en a une dans le lot qui a retenu mon attention: la conférence d'un certain Bruno Hourst, enseignant et auteur de livres pédagogiques.

Dans cet extrait d'une quinzaine de minutes, M. Hourst parle des intelligences multiples, le concept du pédagogue américain Howard Gardner. Il explique ensuite comment l'école d'aujourd'hui néglige ces différentes intelligences, tant dans l'enseignement que dans l'évaluation.

«Tout le monde est un génie. Mais si vous jugez un poisson sur ses capacités à grimper à un arbre, il passera sa vie à croire qu’il est stupide.» (Albert Einstein)

Selon Jacques Belleau, conseiller pédagogique au Cégep Lévis-Lauzon, "l'évaluation des apprentissages qui a généralement cours dans les établissements collégiaux, privilégie les formes d’intelligence langagière et logico-mathématique, ce qui fait qu’un élève qui n’a pas ces formes comme dominantes, se retrouve défavorisé. On aurait avantage, si nous adoptons le point de vue de Gardner, à orienter l’évaluation vers des modes qui permettent à l’étudiant d’avoir recours à ses modes d’expression et d’intelligence prédominants. Dès lors, des outils comme le portfolio, le journal ou les projets sont à favoriser."

Bien que les propos de M. Belleau s'adressent au gens du collégial, je suis d'avis que cette affirmation s'applique également au primaire. En 2016, j'ai eu le privilège de me faire confier une classe de 1re année pendant quelques semaines. Dès mon arrivée dans la classe, je me suis aperçue que les élèves n'étaient pas souvent sorti du moule "magistral". Visiblement, ils n'avaient pas beaucoup manipulé, touché, expérimenté, goûté... Et ça se voyait dans leurs apprentissages.

Rapidement, j'ai mis en place de nouvelles méthodes les rendant plus actifs dans leurs apprentissages tout en s'approchant davantage de leurs différentes personnalités. Certains travaillaient en équipe, d'autre seuls. Ils ont manipulé, écouté, bougé dans la classe... et les progrès qu'ils ont fait sur une très courte période ont été remarquables. En ciblant leurs forces et en misant sur leurs talents naturels, j'ai pu les aider à apprendre mieux mais aussi leur permettre de développer certaines de leurs intelligentes "moins développées".

 Sans prendre toutes les théories de Gardner pour de l'argent sonnant, je pense qu'il est primordial d'en tenir compte dans ma façon de transmettre aux élèves.

Et vous, quel est votre avis là-dessus ?