Un esprit sain dans un corps sain

*Ce billet est un travail universitaire réalisé dans le cadre du cours FPE3050 - Organisation de l'éducation au Québec.

Plaidoyer en faveur de l'éducation physique à l'école

Depuis plusieurs années, plusieurs chercheurs se penchent sur les facteurs qui contribuent à la réussite scolaire des élèves. Bon nombre de leurs études soulèvent des problèmes d'ordre préscolaire où ce sont les soins reçus à la maison, l'éducation faite par les parents et les habitudes familiales qui sont en cause et qui laissent les écoles impuissantes. En effet, lorsqu'une étude annonce que de se coucher à une heure régulière le soir aide au bon comportement des enfants, l'école ne peut pas vraiment intervenir. Lorsqu'une autre en vient à la conclusion que la lecture à l'heure du coucher en bas âge à un impact sur la réussite scolaire, l'école ne peut rien y faire non plus. Il y a toutefois des domaines où l'école peut intervenir.

 

Un article publié dans le cahier Vivre du journal La Presse du 12 septembre 2013 nous apprend qu'une étude menée aux États-Unis établit un lien direct entre la forme physique d'un enfant et la qualité de sa mémoire. Plus encore, l'étude en question démontre que les enfants en bonne condition physique arrivent à régler des problèmes plus complexes que les élèves en moins bonne forme.

 

Je trouve cette étude très intéressante. Évidemment, comme parent, il est primordial de permettre à ses enfants de bénéficier des bienfaits de l'activité physique, mais en réalité, est-ce que le cours de natation du samedi matin est suffisant pour aider les enfants à profiter des bienfaits du sport ? Est-ce que le karaté du jeudi soir suffit ? Les parents devraient-ils surcharger l'horaire déjà bien rempli de leurs enfants en les inscrivants à des activités extrascolaires sportives ?

 

Il m'apparait évident que les enfants peuvent (et doivent !) être actifs en dehors de l'école, mais il faut être réaliste: les activités parascolaires et extrascolaires ne sont pas accessibles à toutes les bourses, tandis que l'école, elle, est gratuite pour tous. C'est donc à l'école que les enfants devraient avoir le plus de chance d'être actifs physiquement, en particulier si on veut qu'ils bougent assez pour que ça ait un impact positif sur leurs apprentissages. L'école doit prendre sa part de responsabilités.

 

Lorsque l'éducation physique a commencé à prendre plus de place dans les écoles au début des années 1950, les enseignants en accord avec le projet soutenaient qu'elle permet aux jeunes de libérer leur énergie, de se défouler et que ça favorisait le développement intellectuel en disposant les élèves aux apprentissages. Je pense que ces gens, fervents défenseurs de l'activité physique, avaient compris le concept, si bien que l'éducation physique a été l'une des recommandation du Rapport Parent pour le primaire et le secondaire.

 

Au delà des compétences de mémorisation citées par l'étude américaine dont j'ai parlé plus haut, je suis d'accord pour dire que l'activité physique contribue surtout à la capacité de concentration des élèves. S'ils n'ont pas de fourmis dans les jambes, ils sont plus enclins à écouter et à retenir les notions que l'enseignant tente de leur transmettre. Ils ont moins tendance à bouger et à vouloir s'éloigner des tâches qui leurs sont demandées.

 

Malheureusement, en dehors des écoles qui se sont données une vocation particulière sur le plan sportif, très peu de tmeps est consacré à l'éducation physique dans le curriculum des élèves. Dans les faits, il n'y a même pas de réglementation fixe concernant le nombre de période attribuées à l'éducation physique au Québec. Les disposition suggèrent un minimum de 90 minutes par cycle de deux semaines, mais dans les faits, certains élèves ne passent que 55 minutes par semaine dans un gymnase alors que d'autre y sont pendant 2 heures. C'est bien en deçà de la moyenne d'heures recommandées pour l'activité physique dans les écoles ailleurs dans le monde, qui se situe à 2 heures et demi par semaine !

 

En résumé, je pense que comme société, il faut que nous nous penchions sur la question de l'importance de l'éducation physique à l'école. Il faut se mobiliser pour rendre les balises claires et augmenter les standards. Et qui sait, peut-être que ce faisant, nous contribueront également à la meilleure réussite de nos élèves ?

Bibliographie

"Une heure de coucher régulière aide au comportement des enfants". 2013. La Presse Canadienne (Montréal). En ligne. 15 octobre 2013. <http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201310/15/01-4699818-une-heure-de-coucher-reguliere-aide-au-comportement-des-enfants.php>. Consulté le 15 octobre 2013.

 

"L'initiation des enfants à la lecture est un facteur de réussite scolaire". 2013. La Presse Canadienne (Montréal). En ligne. 3 juillet 2013. <http://www.lapresse.ca/la-tribune/actualites/201307/03/01-4667354-linitiation-des-enfants-a-la-lecture-est-un-facteur-de-reussite-scolaire.php>. Consulté le 15 octobre 2013.

 

"Les enfants en forme ont une meilleure mémoire". 2013. La Presse Canadienne (Montréal). En ligne. 12 septembre 2013. <http://www.lapresse.ca/vivre/sante/201309/12/01-4688662-les-enfants-en-forme-ont-une-meilleure-memoire.php>. Consulté le 29 octobre 2013.

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