Les pouvoirs magiques d'un autocollant

La rétroaction positive

Image tirée de Facebook, avec l'autorisation de sa propriétaire Marie-Lise Roy.
Image tirée de Facebook, avec l'autorisation de sa propriétaire Marie-Lise Roy.

Vu sur mon fil d'actualité Facebook cette semaine, avec la mention "Oui oui au secondaire Image tirée de Facebook, avec l'autorisation de sa propriétaire Marie-Lise Roy.".

 

Les premières réactions qu'elle a obtenues disaient "Pourquoi pas ?" D'ailleurs, ma première réaction a été de répondre à mon amie que même à l'université, certains profs nous mettent parfois des autocollants et que même à l'université, j'aime ça en recevoir.

 

Parce que c'est vrai: même adulte, la petite gommette placée stratégiquement dans un travail me fait encore un petit baume au coeur, à un point tel que chaque fois que j'en reçois un, ça me rappelle à quel point la rétroaction positive est importante et que chaque fois, je me fais la promesse de l'utiliser sans modération lorsque j'aurai enfin mes propres élèves.

 

Dernièrement, dans mon cours d'introduction à la neuroéducation, nous avons appris que les cerveaux des enfants et des adultes réagissent de manière différente à la rétroaction. Pour résumer ce dont il est question, on peut dire que le cerveau des enfants réagit davantage à la rétroaction positive alors que le cerveau des adultes réagit davantage à la rétroaction négative. Le cerveau des adolescents semble quant à lui réagir de la même manière qu'il s'agisse de rétroaction positive ou négative.

 

Le cours de neuroéducation a remis en question beaucoup de choses que j'ai apprise durant mon parcours universitaire mais pas celle-là. J'ai toujours été convaincue de la sensibilité des enfants à la rétroaction positive et je suis contente de savoir que l'étude du cerveau humain abonde dans le même sens. Pour moi, cela vient également renforcer mon sentiment de devoir utiliser un système de motivation plutôt qu'un système d'émulation (pour plus d'informations, je vous invite à lire l'article Motiver plutôt que punir ? ).

 

Le stylo vert

Tout ça m'a fait penser à quelque chose... Peut-être avez-vous déjà lu cet article paru en 2015 dans les médias sociaux. Il s'agit de l'histoire inspirante d'une mère qui utilisait un stylo vert dans le cahier de calligraphie de sa fille pour faire ressortir les lettres qui ressemblaient le plus à ce qui était attendu. Selon cette maman, la méthode permet de renforcer les attentes sans mettre l'accent sur le négatif.

 

D'après l'article, la méthode conventionnelle qui consiste à souligner les erreurs avec un stylo rouge mine la confiance en soi des enfants: "Sur 20 tentatives, si on en réussit 19, personne ne nous montrera qu'on a réussi 19 fois sur 20. Avec un stylo rouge, on va concentrer notre attention sur la seule tentative qui était fausse." peut-on lire dans l'article. Ces traces nous affecteraient toujours une fois adulte.

 

Vu l'origine de l'article, ces conclusions n'ont probablement aucun fondement scientifique. Malgré tout, je trouve qu'il y a quelque chose d'inspirant dans l'idée de souligner les points fort plutôt que d'encercler les erreurs.

 

Pour moi, c'est un peu la même chose que d'utiliser un autocollant pour renforcer positivement. L'autocollant ne devrait pas seulement se retrouver sur les travaux de bonne qualité. Il devrait se trouver partout où l'élève s'est amélioré, sur mon passage préféré d'un texte... Sur n'importe quelle habitude à renforcer. Et surtout être accompagné d'un commentaire positif: c'est là tout le pouvoir magique d'un autocollant !

Bibliographie

"Elle révolutionne l'éducation et propage le bonheur grâce à un stylo vert". 2015. Pausecafein. (France). En ligne. Septembre 2015. <http://www.pausecafein.fr/temoignage/methode-revolutionnaire-stylo-vert-valorise-reussite.html>. Consulté le 16 octobre 2016.

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