*Ce billet est un travail universitaire réalisé dans le cadre du cours DDM410X - Projet pédagogique et ressources du milieu (Littérature et créativité).
Réflexion sur l'évolution professionnelle
La culture et moi
Au moment d’entreprendre mon baccalauréat en éducation préscolaire et en enseignement primaire il y a quatre ans, j’étais à peu près convaincue que la culture devait être au coeur de mes
préoccupations d’enseignante. Déjà, je savais que je voulais utiliser les manuels scolaires le moins possible (mon petit côté alternatif) et la culture, sous toutes ses formes,
m’apparaissait comme une excellente façon d’en sortir.
Au fil des années, mon opinion à ce sujet n’a pas beaucoup évoluée. Au contraire, le temps m’a démontré qu’enseigner, c’est d’abord et avant tout rendre curieux pour donner le goût
d’apprendre. Les cours de didactiques m’ont permis de découvrir toutes sortes de manières de rendre les élèves curieux, en dehors des manuels scolaires: les musées, la littérature jeunesse, la
découverte scientifique, etc. Mon engagement personnel envers la culture n’en a été que renfoncé.
Quand est venu le temps de réfléchir sur mon évolution professionnelle au cours de la session, j’ai entrepris une petite démarche de recherche personnelle afin de clarifier, d’une part, la
définition exacte de ce qu’est exactement la culture, mais aussi pour comprendre ce que le ministère de l’Éducation attend de moi lorsqu’il me demande d’être "héritière, critique et
interprète de savoirs et de culture".
Ma réflexion (en particulier suite au séminaire) m’a permis de comprendre que la culture est un terme très vaste qui englobe à la fois les connaissances individuelles de chacun, les
particularités d’un groupe d’individus par rapport à celles d’un autre groupe, les conventions sociales et les phénomènes (philosophiques, sociaux, scientifiques et artistiques) propres aux
différentes périodes de l’Histoire.
Par conséquent, je crois que lorsque le ministère de l’Éducation me demande, comme enseignante, d’agir en tant que professionnelle ou professionnel héritier, critique et interprète d’objets de
savoirs ou de culture dans l’exercice de ses fonctions, il me demande d’être porteuse de plusieurs cultures. Il attend de moi que je rende mes élèves conscients de leurs apprentissages
(héritier) et conscients des changements que l’on vit comme société (critique). Mais surtout, il attend de moi que je puisse agir comme la médiatrice de ces cultures (interprète).
Littérature & créativité
Je pense que le profil Littérature et créativité m’a surtout permis de faire évoluer ma compétence à être interprète de savoirs et de culture en ce sens qu’il m’a outillée, qu’il
m’a donné des idées pour bâtir des ponts entre la culture et les élèves. Des ponts différents de ceux que je connaissais déjà. Par exemple, je savais comment utiliser la littérature jeunesse pour
évaluer la lecture ou pour enseigner l’éthique et culture religieuse, mais le cours m’a montré qu’il est possible de l’utiliser également pour l’écriture, en allant plus loin que la simple
amorce.
En effet, j’ai toujours été un peu mal à l’aise avec l’évaluation de l’écriture, parce que je trouve que les situations qui sont habituellement proposées aux élèves ne sont pas signifiantes. Je
trouve que les enseignants mettent trop l’accent sur la grammaire. Or, Littérature et créativité m’a permis d’emmagasiner une foule d’idées pour des situations d’écriture naturelles
et signifiantes: on peut s’inspirer d’un album jeunesse pour écrire un texte similaire, envoyer une lettre à l’auteur, tenir un journal de ses lectures, dresser une liste, correspondre avec un
ami qui est dans une autre classe, etc. Ce genre de situations risque de donner davantage envie aux élèves d’écrire parce que c’est ça écrire.
Le profil m’a aussi permis de comprendre l’importance de la publication pour motiver les élèves à écrire et retravailler leurs textes (et par conséquent, à améliorer leur grammaire). En ce sens,
la session m’a également permis de faire évoluer ma compétence à être héritière de savoirs et de culture, parce qu’elle a permis de connecter mon petit côté alternatif avec
l’écriture.
De manière plus large, je crois que l’utilisation d’un journal de bord (semblable à celui que j’ai eu à remplir en Littérature et créativité) avec les élèves peut-être un bon moyen de les
rendre conscients des changements et par conséquent, je pense que cet outil va m’aider à être une meilleure critique de savoirs et de culture.
Le séminaire m’a également permis de constater qu’il n’est pas nécessaire d’avoir beaucoup de moyens pour rendre les élèves curieux du monde qui les entoure. J’ai trouvé que l’observation du
monde qui nous entoure était une constante dans chacun des profils. Quand j’aurai ma classe, je veux me rappeler qu’il ne suffit bien souvent que de s’installer à un endroit et de regarder les
environs de manière attentive pour faire des découvertes fascinantes, autant en science qu’en univers social et que ce regard amplifié peut devenir un prétexte de création en art ou en écriture.
En résumé
Je ne crois pas que ma perception du rôle de passeur culturel ait beaucoup changé pendant la session puisque je portais déjà cette compétence bien au chaud dans mon coeur. Toutefois, je pense que ça m’a donné des outils pour m’aider à mieux utiliser la culture et la créativité pour la mettre au service de mes élèves et au centre de mes situations d’enseignement.
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