Souvenirs d'Haïti

Des livres pour les timoun

En 2015, j'ai vécu un projet communautaire en Haïti grâce aux scouts. Je suis allée passer trois semaines dans la perle des Antilles avec trois objectifs: planter des arbres, vivre un échange culturel et vivre un dépaysement.

 

Dans les trois cas, j'ai atteint mon but... En 21 jours, mes amis et moi avons planté plus de 3500 arbres dans des communes situées autour de la ville de Hinche, sur le plateau central. J'ai aussi fait la connaissance d'une foule de gens passionnants qui m'ont permis de m'immerger dans la culture haïtienne. Le dépaysement quant à lui, a été total.

 

Sur le plan professionnel, mon séjour sur l'île d'Hispaniola m'a permis de mieux comprendre mes élèves qui sont d'origine haïtienne. Comme québécois de souche, il y a plusieurs conventions que nous prenons pour universelles, plusieurs privilèges que nous prenons pour acquis et notre rapport au plaisir n'est pas du tout le même qu'ailleurs. Sans aller jusqu'à dire que j'étais étroite d'esprit avant de partir, disons simplement que mon voyage m'a permis de voir de mes yeux et de ressentir avec mes entrailles certaines choses que je n'aurais pas crues possibles.

 

Bref, Haïti m'a permis d'être, l'espace de quelques semaines, une étrangère. De comprendre comment on se sent lorsqu'on est enlevé à ses racines, entouré de gens qui parlent une autre langue, qui ont des conventions différentes, des croyances différentes. Ça m'a permis de comprendre ce que ça fait, d'être une minorité visible.

 

Ça m'a permis de mieux comprendre comment peuvent se sentir mes élèves qui sont des immigrants de première génération. De mieux comprendre leurs parents, la misère qu'ils ont cherché à fuir et à comprendre que l'amour de ses enfants peut être plus fort que l'amour de sa patrie.

 

Haïti m'a permis de créer un lien spécial avec les petits auxquels j'enseigne à Montréal-Nord par ces quelques mots de créole que j'ai gardés dans ma valise. De voir leurs yeux s'ouvrir grand comme des billes lorsqu'ils découvrent qu'on a une île en commun: leur île.

 

Pour tous ces timoun qui ne reverront peut-être plus jamais leur pays, mais qui le portent dans leur coeur comme je le porte désormais, j'ai décidé d'ajouter dans ma bibliothèque le plus de souvenirs possible de notre Haïti chérie. Pour votre plaisir, autant que pour le mien, j'ai donc ajouté une section consacrée aux livres qui parlent d'Haïti dans la section littérature jeunesse de mon portfolio.

Pour visiter la section de littérature jeunesse portant sur Haïti, c'est ici !

Si vous avez envie d'en savoir plus sur mon voyage, c'est là !


Écrire commentaire

Commentaires: 0