Bilan de stage

Compétences développées

Compétence 3

J’ai renforcé ma conviction à propos de l’importance d’une bonne planification. Lorsque j’organisais une activité, Lise me suggérait toujours de la vivre pour mieux prévoir toutes les éventualités. Ce conseil s’est avéré précieux à plusieurs reprises. En vivant mes activités avant de les proposer aux enfants, j’étais en mesure d’anticiper quels élèves éprouveraient de la difficulté, de voir certains aspects qui fonctionnaient moins bien et de trouver une activité alternative permettant de développer les mêmes compétences.

Compétence 5

J’ai trouvé très difficile de faire l’observation et l’évaluation des enfants. Je ne sais pas comment les enseignantes fonctionnent d’habitude (Lise la fait de manière instinctive), mais j’ai fait l’exercice à quelques reprises et pour y parvenir, j’ai dû soit:

  • cibler une seule composante et utiliser un code sur une liste d’élève chaque fois que j’observais quelque chose.
  • faire une activité ayant un objectif précis d’observation. Par exemple, en faisant une "dictée de consignes verbales précises" qui n’étaient répétées que 2 fois pour observer la capacité des enfants à suivre des consignes complexes données à l’oral.

Il faut dire que le contexte de ma classe me permettait difficilement de les observer puisque j’étais toujours en intervention. Après quelques semaines, toutefois, je connaissais suffisamment mes enfants pour prendre les compétences une à une et nommer les enfants qui éprouvaient de la difficulté avec telle ou telle composante, ce qui se rapproche étonnement de la méthode de Lise.

Compétence 6

La gestion de classe... À la fin de mon premier stage, j’avais inscrit dans mon bilan que ce serait mon défi pour le stage 2 et c’est effectivement la compétence que j’ai le plus développée pendant mon passage dans la classe de Lise.

 

Lise m’a appris à être ferme, directive et constante. Elle m’a appris à intervenir et à réparer les liens avec les enfants. À utiliser le bon vocabulaire, à faire des phrases courtes et claires. Elle m’a aussi appris à intervenir sans utiliser ma voix, en allant chercher les enfants par la main, en imposant ma présence dans leur "bulle", en leur faisant sentir que j’étais là, etc. J’ai fait pleurer des enfants. Souvent. Mais lorsqu’ils venaient me serrer dans leurs bras un peu plus tard, je savais que le cadre que je leur imposais les sécurisait.

 

Le stage m’a appris à définir mes limites et à les faire respecter. J’ai aussi appris à avoir des attentes réalistes et adaptées à mon groupe. J’ai appris à chuchoter au lieu de crier pour avoir l’attention. J’ai appris à rassembler les enfants et à les ramener "ensemble" lorsqu’ils s’éparpillent.

 

Mon vocabulaire aussi a changé. Je ne punis plus, je retire un enfant du groupe. Je ne les envoie plus en conséquence, je leur demande d’observer comment faire... Ce sont des nuances subtiles, mais importantes pour préserver l’estime de soi des enfants.

La liste serait probablement encore plus longue si je continuais de m’y attarder parce que je sais, au fond de moi, que c’est la compétence 6 que j’ai le plus améliorée au cours du stage. Et je sais aussi que le groupe difficile de madame Lise m’a outillée pour la vie en gestion de classe et que grâce à la douceur et à la patience de mon enseignante associée, aucun groupe ne va m’arrêter.

Compétence 9

Une autre compétence professionnelle que j’ai mise de l’avant pendant le stage est la compétence 9 (coopérer avec l’équipe-école, les parents, les différents partenaires sociaux et les élèves en vue de l’atteinte des objectifs éducatifs de l’école). J’ai pu participer aux rencontres de parents de la deuxième étape lors de mes préstages. C’est également moi qui allais les rencontrer dans la petite cour le matin et qui gérais les sorties des enfants en fin de journée.

 

 

De plus, comme j’avais quelques cas problématiques, j’ai aussi eu l’occasion d’échanger avec les parents à propos des défis rencontrés par les enfants. En ce qui concerne l’équipe-école, je me suis impliquée autant que j’ai pu en participant à plusieurs réunions malgré le fait que Lise ne dînait jamais à l’école (vers le pacifique, comité de la cour d’école, assemblée générale mensuelle, rencontre syndicale). J’ai également participé à une rencontre avec la psychoéducatrice pour aborder le cas d’un élève.

Mes forces et mes défis

Mes forces

  • La qualité de mes planifications est une de mes plus grandes forces. Je sais où je m’en vais et mes intentions pédagogiques sont claires.
  • Mes activités sont ludiques et j’ai beaucoup de facilité à travailler les thématiques grâce à mon bénévolat dans le scoutisme.
  • Je me remets constamment en question. J’arrive généralement à faire une bonne rétroaction alors suis consciente de ce qui fonctionne moins bien et j’arrive à comprendre pourquoi. J’adapte mes interventions subséquentes en fonction de ma réflexions.
  • Je m’exprime clairement, dans un langage adapté aux enfants et j’ajuste le volume de ma voix selon les circonstances.
  • Je suis à l’écoute de mes élèves. J’adapte mes activités en fonction de leur besoin de bouger ou d’être calme. Je sais reconnaître les moments où ils sont distraits et j’arrive à les ramener en changeant mon approche ou en modulant ma voix. J’utilise des moyens variés (lumière, musique, claquer des mains, murmurer, etc.) pour capter leur attention.
  • J’interviens rapidement, adéquatement et calmement pour gérer les comportements inappropriés. Je n’hésite pas à retirer un enfant si c’est nécessaire et je sais rétablir le lien entre nous.
  • Je suis douce et patiente, deux qualités que je possède et qui m’ont surprises. Avec le recul, je remarque que j’ai une approche très maternelle avec mes élèves... je caresse leurs cheveux, je leur parle doucement, etc. Je suis certaine que ça contribue au lien solide que j’ai su bâtir avec eux (même en les faisant pleurer parfois !)

Mes défis

Ma plus grande faiblesse, s’il en est une, est de manquer de confiance et d’être très critique envers moi-même. Dans le but de m’améliorer, j’ai tendance à faire surtout ressortir ce qui a moins bien fonctionné et à ne pas aller chercher le positif d’une situation vécue. À l’occasion, ça me mène au découragement.

 

Mon défi pour le prochain stage sera donc d’aller chercher les éléments positifs de chaque jour et d’avoir plus confiance en moi pour ne pas me démotiver alors que je sais très bien que je suis compétente.

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