À ce point-ci de ma formation universitaire, je prends conscience que mes compétences professionnelles sont plutôt bien développées. Je sens que désormais, je suis en renforcement de ces compétences et que chaque occasion que j'ai de me retrouver devant des élèves me permet de solidifier mes apprentissages.
La planification a toujours été une de mes forces en stage. J’aime planifier. J’aime que mes outils soient clairs, que mes choses soient prêtes et j’aime créer des situations d’enseignement ludiques où mes élèves vont apprendre en ayant du plaisir.
Ce que je retiens surtout de mon stage 3 en ce qui concerne la planification, c’est l’importance de savoir s’adapter. Pendant ma prise en charge, il y a eu plusieurs journées de grève et plusieurs menaces de grève dont j’ai dû tenir compte dans mon organisation. À un certain moment, j’avais 4 scénarios possibles dans ma macroplanification, selon les journées qui seraient manquées ou non.
J’ai également eu la chance de travailler avec la conseillère pédagogique en français de la CSDM. Avec elle, j’ai appris comment planifier une lecture interactive et comment organiser un réseau littéraire.
Mon passage au premier cycle m’a démontré l’importance de la manipulation dans les apprentissages, aussi bien en français qu’en mathématiques. J’ai appris qu’il ne faut surtout pas avoir peur de sortir du matériel et de l’utiliser pour faciliter l’enseignement. Les enfants apprennent beaucoup mieux si les choses sont concrètes et il n’y a pas de meilleure façon de leur permettre de comprendre qu’avec la manipulation.
J’ai aussi appris comment piloter des situations d’écriture et comment faire des lectures interactives, deux choses qui ne me paraissaient pas simples à faire avec des 1res années.
Ma force vis-à-vis la compétence 4 est que je n’hésite jamais à demander de l’aide à mon enseignante associée si je ne suis pas certaine de la manière dont je devrais piloter une situation d’enseignement. Par exemple, il m’est arrivé de demander à Élyse de rester dans la classe pour s’assurer que je faisais bien telle ou telle chose ou de lui demander de prendre une période en charge pour que je puisse voir comment elle fait avant de faire la même chose à mon tour. Je ne tiens jamais pour acquis que je suis capable de tout faire du premier coup et ça m’aide beaucoup à cheminer.
J’ai construit plusieurs évaluations et je les ai utilisées en classe pour mesurer le degré d’acquisition des compétences de mes élèves. J’ai également participé à la correction de chacune de ces évaluations et j’ai appris comment utiliser les grilles de fin de cycle du ministère de l’Éducation. Par exemple:
Il n’y avait pas vraiment de cas lourd dans ma classe de stage. Je suis toutefois intervenue de manière plus pointue avec certains élèves au niveau de leur comportement. Prenons l’exemple d'un de mes élèves, tirés de mon portrait de classe:
"J’ai décidé que pendant mon stage, j’allais orienter ********* vers certains ateliers plutôt que d’autres pour l’aider à vivre des réussites et pour lui éviter d’être retiré à tout bout de champ.
J’ai aussi convaincu Élyse de gérer le système des couleurs en place dans la classe de manière différente avec lui parce que sa couleur n’est souvent pas représentative de la journée. ********* est donc maintenant évalué par demi-journées dans son agenda. J’ai aussi pris l’initiative de lui lancer des défis à tous moments dans la journée, pour le motiver et pour lui faire vivre des succès au niveau du comportement.
En novembre, ce même élève a reçu plusieurs billets jaunes parce qu’il ne prenait pas bien son rang à l’extérieur. Après en avoir reçu 5 ou 6 et après lui avoir fait manquer plusieurs récréations, j’ai demandé une rencontre avec la TES de l’école pour lui proposer une solution. Depuis, ********* ne prend pas son rang avec les autres. Il se place au mur juste à côté (mais pas au même mur que la punition pour ceux qui prennent mal leur rang) et il attend en silence à cet endroit. Depuis, il a complètement cessé de déranger après la cloche, le groupe vit des succès et mon petit élève aussi."
Je pense que de manière générale, je suis très à l’écoute de mes élèves et ça me permet de m’adapter facilement à leurs besoins, qu’ils soient académiques ou non.
Bien qu’Élyse travaille assez peu avec ses collègues de première année à cause de leurs divergences dans les façons d’enseigner, j’ai échangé à quelques reprises avec une autre
enseignante pour l’aider à piloter sa SAÉ de mathématiques.
J’ai également pris l’initiative de rencontrer la TES en lien avec un de mes élèves et ma démarche a eu des répercussions positives dans toute l’école.
J’ai participé à toutes les réunions où Élyse allait (pré-CPEPE, CPEPE, rencontre du personnel, rencontres syndicales, etc.) et j’ai donné mon opinion lorsque c’était opportun. De plus, les
journées de piquetage m'a permis d'avoir des discussions très intéressantes avec d'autres enseignantes de l'école.
J’ai été libérée un avant-midi pour travailler avec la conseillère pédagogique afin d’étoffer mon projet de stage.
De plus, j’ai collaboré régulièrement avec les parents de mes élèves. Dès le début de l’année, j’étais présente à la rencontre de parent. J’ai aussi participé activement aux rencontres
individuelles de novembre pour la remise des bulletins et la signature des plans d’intervention. J’ai également communiqué avec les parents de mes élèves régulièrement pendant mon stage, via
l’agenda.
Ma plus grande faiblesse, s’il en est une, est de manquer de confiance et d’être très critique envers moi-même. Dans le but de m’améliorer, j’ai tendance à faire surtout ressortir ce qui a moins bien fonctionné et à ne pas aller chercher le positif d’une situation vécue. À l’occasion, ça me mène au découragement.
Mon défi pour le prochain stage sera donc d’aller chercher les éléments positifs de chaque jour et d’avoir plus confiance en moi pour ne pas me démotiver alors que je sais très bien que je suis compétente.