Le premier stage m'a permis d'acquérir quelques expériences pertinentes en lien avec la profession. Voici le résumé de quelques réflexions intéressantes que j'ai fait dans mon journal de stage.
J'ai vécu quelques fins de journées difficiles parce que les élèves décrochaient facilement. Jai eu de belles discusions avec mon enseignante-associée et avec des amies enseignantes et j'ai compris que c'est une bonne idée de ne pas voir de nouvelle matière l'après-midi quand les estomacs sont lourds et les enfants fatigués.
À la place, j'ai commencé à utiliser les après-midis pour des activités d'intégration ludiques et plus actives et mon problème s'est réglé comme par magie !
J'ai rapidement découvert que les routines sont très importantes dans une classe pour faciliter les transitions. Elles évitent à l'enseignante de devoir constamment répéter les mêmes consignes parce qu'elles sont prévisibles. Elles ont également un côté sécurisant pour les élèves, surtout lorsque c'est une stagiaire ou une suppléante qui est à l'avant de la classe. C'est important pour eux de conserver leurs repères.
En stage, j'ai appris qu'il faut être rigoureux lorsqu'il est question des routines parce que la force d'une routine est dans la constance et que les élèves sont vites désorganisés si on en déroge.
Je n'oublierai jamais le jour où j'ai appris qu'on a le droit, parfois, de tout arrêter pour se coucher la tête sur son puptire...
J'étais seule avec les élèves et je n'arrivais pas à les accrocher. Je perdais le contrôle de la classe je sentais que mon plan B ne connaîtrait pas plus de succès que mon activité du moment. Je continuais, paniquée. C'était clair que 20 élèves sur 24 n'étaient plus là. Quand Carolynn est entrée, j'étais soulagée et je l'ai presque suppliée de prendre ma place.
Lors de la période de rétroaction quotidienne, mon enseignante-associée a été fantastique avec moi. Elle m'a rassurée et m'a dit que des fois, c'est une bonne idée de fermer les livres et de laisser les élèves se reposer un peu en couchant la tête sur les pupitres. Ça été une comme une révélation !
Lors de ma première supervision, j'ai fait un laboratoire de sciences. C'était dynamique, mais mon superviseur m'a trouvé un peu coincée. Quand je l'ai rencontrée, après mon activité, il m'a dit que ce que j'avais fait était excellent, mais qu'il me sentait inconfortable, comme si j'essayais d'être quelqu'un d'autre. "La prochaine fois, je veux voir qui est Noémi comme prof, pour vrai", qu'il m'a dit.
À la supervision suivante, je l'attendais avec ma toge et ma baguette magique. Je lui ai présenté mon projet de lecture et je lui ai permis d'en vivre un bout avec nous. J'ai pris des voix de monstres et de grenouilles, j'ai sauté et fait des simagrés pas possible dans la classe, mais quand je l'ai rencontré par la suite, mon superviseur de stage était ravi: "ça c'était toi !" qu'il m'a dit.
Et il avait raison...
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