Communiquer oralement

*Ce billet est un travail universitaire réalisé dans le cadre du cours DDL2735 - Didactique de l'oral au préscolaire et au primaire.

Ayant suivi, au cégep un cours appelé « Le souffle, le son, la voix », j’étais tout de même familière avec plusieurs éléments du cours de didactique de l’oral. La phonétique, la formation des phonèmes, les éléments prosodiques et les compétences discursives et communicatives ne m’étaient pas vraiment étrangers. L’alphabet phonétique non plus, pas plus que les différences entre l’oral et l’écrit.

J’ai tout de même pris conscience que tous ne sont pas égaux lorsqu’il est question d’apprendre la communication orale et pour moi, c’est l’élément le plus important de la première partie du cours. J’ai été surprise d’apprendre les enjeux de la petite enfance sur le développement global du langage. Par exemple, je ne savais pas qu’un enfant qui parle beaucoup a généralement plus de facilité à structurer sa pensée. Je ne savais pas non plus que de faire la lecture à voix haute à son enfant en bas âge l’aide dans ses apprentissages futurs.

J’ignorais également tout de la conscience morphologique. À ce sujet, j’ai eu la chance d’observer comment le processus se fait avec les élèves de ma classe de préstage. Un jour, pendant que j’observais mon enseignante-associée, elle a demandé à ses élèves de 3^e année s’ils savaient ce que sont les jeux « paralympiques ». Les hypothèses ont été nombreuses. Un élève a émis la suggestion que ce sont des activités qui se passent après les Jeux, comme le parascolaire se passe après l’école. Un autre a suggéré que c’était la grande parade au début des Jeux Olympiques. Je n’ai pas pu m’empêcher de sourire lorsque j’ai compris à quel point leurs hypothèses étaient logiques.

En résumé, pour la première partie du cours, ce sont surtout des éléments cognitifs que j’ai retenus.

Dans la deuxième moitié de la session, mes apprentissages ont plutôt été d’ordre didactique. À vrai dire, avant de commencer le cours, je n’avais aucune idée de la manière d’enseigner l’oral. Je ne me souvenais pas avoir eu de formation à ce sujet au cours de mon propre primaire et la notion d’atelier pour développer les compétences en communication orale m’était totalement abstraite.

Un article de Christian Dumais m'a particulièrement aidé à comprendre comment enseigner la compétence communiquer. Il commençait par une citation de Lizanne Lafontaine qui disait "C'est à partir du moment où l'oral est considéré comme un objet d'apprentissage au même titre que l'écriture et la lecture qu'il est possible de faire réaliser de véritables apprentissages." C'est de cet article dont je me suis servi pour préparer mon atelier formatif.

La préparation de l’atelier formatif m’a été d’un grand secours et la présentation en équipe de nos ateliers m’a vraiment permis de comprendre comment s’enseigne la communication orale. C’était concret, c’était palpable et c’était beaucoup plus facile à comprendre que de la façon dont on nous l’a montré pendant les cours théoriques.

Je me sens mieux outillée, désormais, pour transmettre la compétence de la communication orale à mes élèves.

Dumais, C. (2010). Atelier pour un enseignement de l'oral. Québec français , pp. 58-59.